(…) Sentiment d’équité ou de discrimination, acceptation ou rejet de soi, appartenance ou ségrégation, nos attitudes et comportements sont en lien avec la pigmentation de la peau. (…)  Table ronde autour des enjeux qui ont trait à la peau, ce point de contact entre nous et les autres. (MAI (Montréal arts interculturels), Montreal, Quebec

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Envie de sortir de cette peau surface, peau écran, peau barrière, envie de … de-pigmentation.

 

Avec cette performance je parle de ceux qui sont transparents, ceux qu’on ne voit pas, les non-perçus, les mal-perçus, les illégitimes, ceux qui se confondent les uns les autres à ne pas savoir qui est l’un et qui est l’autre, ces fantômes qui passent, ces autres de moi … 

 

Centimètre après centimètre,  pour les faire réapparaitre, je couvre leur corps, leur peau. Centimètre après centimètre connaître pour reconnaître, reconnaitre pour ne plus être aveugle.

 

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« Je suis un homme qu’on ne voit pas », dit l’Homme invisible de Ralph Ellison, « Non, rien de commun avec ces fantômes qui hantaient Edgar Poe; rien à voir, non plus, avec les ectoplasmes de vos productions hollywoodiennes. Je suis un homme réel de chair et d’os, de fibres et de liquides- on pourrait même dire que je possède un esprit. Je suis invisible, comprenez bien, simplement parce que les gens refusent de me voir. Comme les têtes sans corps que l'on voit parfois dans les exhibitions foraines, j'ai l'air d'avoir été entouré de miroirs en gros verre déformant. Quand ils s'approchent de moi, les gens ne voient que mon environnement, eux-mêmes, ou des fantasmes de leur imagination - en fait, tout et n'importe quoi, sauf moi […]. Cette invisibilité dont je parle est due à une disposition particulière des yeux des gens que je rencontre. Elle tient à la construction de leurs yeux internes, ces yeux avec lesquels, par le truchement de leurs yeux physiques, ils regardent la réalité. (…) » 

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Rosella Fida

28 Mai 2015